Visite des serres d’Auteuil. Découverte d’un patrimoine exceptionnel. Les serres construites par Formigé abritent un conservatoire de 6000 végétaux, dont de nombreux palmiers historiques en voie de disparition. Les serres deviennent un véritable musée mais aussi une clinique et un observatoire de la pérennité des espèces menacées. Construites sous Napoléon III , elles arborent une architecture magnifique et fragile, qui devait être à l’image de Cristal Palace, les serres de Londres.
Louis XV avait déjà établi ici des serres destinées à élever les plantes rares et les fleurs destinées à orner les parterres de Versailles. En effet, on entretenait là les orangers et quelques arbres malades destinés à être soignés. Là, les jardiniers et paysagistes venaient s’achalander pour décorer le parc de Sa Majesté. A cette époque, les serres étaient plus nombreuses et le parc bien plus grand et les vicissitudes de l’histoire vont modifier leur destinée.
Puis, à la Révolution Française, les serres deviennent propriété de la Nation puis de la Ville de Paris. Cette dernière continue à les utiliser pour faire pousser les fleurs nécessaires à décorer les parterres de la capitale. Puis, dans les années 1970, lors de l’élaboration de Rungis, on y adjoint le centre de production horticole de la Ville de Paris. Là, on produit les arbres, arbustes, rosiers et plantes vivaces qui ornent Paris. Par la suite, les serres d’Auteuil perdent leur vocation de production d’arbre et se transforment en conservatoire de plantes rares.
L’attrait le plus exemplaire est évidemment la serre centrale construite par Jean Camille Formigé. C’est Napoléon III qui en est le commanditaire. En effet, l’empereur voulait embellir le patrimoine que Louis XV avait laissé là. Il commanda une superbe serre à « l’image de Cristal Palace de Londres« . Car il avait vu lors de son voyage officiel dans la capitale anglaise, les fameuses serres de la reine Victoria qui l’avaient subjuguées. Dans ce cadre, la serre de Formigé est remarquable pour son ampleur et sa forme arrondie. Le vert « Auteuil » fait ressortir les verrières de cet écrin de verdure. Des stores en latte de bois dont certains sont encore très anciens, s’enroulent le long des vitres. Ils permettent de moduler la lumière et le fameux « effet de serre » que les plantes peuvent connaître l’été.
Enfin, la serre principale appelée palmarium possède 200 espèces de plantes des régions du globe dont le climat est dit « subtropical ». En effet, le climat recrée ici à base de fumigène à vapeur d’eau est artificiellement semblable à celui du sud de la Chine. La température rappelle aussi celle des Antilles du sud, de la Floride, de la Réunion ou de la Nouvelle Calédonie. Au centre, un élégant étang artificiel abrite des carpes japonaise . Et plus loin, une volière où la sérénade des perruches servent de fonds sonore exotique à notre visite.
Dans les autres serres, on pourra admirer les succulentes et les arbres de Nouvelle Calédonie, les caféiers, les palmiers ficus et fougères. On découvrira leur rôle thérapeutique et économique. En effet, leur conservation permet la survie de nombreuses tribus en Afrique et en Amérique du sud. Certaines sont si belles qu’elles sont une oeuvre d’art en soi. Visite d’un autre musée..
Visite des serres d’Auteuil. Durée 1h30 possible aux jours et à l’heure de votre choix.
Tarif conférence: nous consulter au 01 42 80 01 54
RV M° Porte d’Auteuil.