Visite de l’hôtel de Soubise. Ce palais exceptionnel a conservé son décor de style rocaille. C’est une merveille à découvrir à travers le salon de Psyché, la chambre de la princesse de Soubise et les grands appartements du prince. L’hôtel de Soubise émerveille aussi par ses boiseries dorées et ses dessus de porte peints. De belles pièces meublées seront visibles dans ce grand hôtel au coeur du Marais.
En 1371 Olivier de Clisson compagnon d’armes de Du Guesclin, avait fait construire un hôtel particulier a proximité de l’enceinte de Paris. Aujourd’hui seule la porte d’entrée ornée de deux échauguettes ont résisté aux travaux des ducs de Guise.
Lorsque les ducs de Guise s’emparent des lieux, ils modifient l’hôtel et construisent une magnifique galerie décorée par le Le Primatice. Mais il n’en reste rien malheureusement. Par ailleurs, on sait que cet hôtel devint le siège de la Ligue catholique où en 1572, l’on prépara le massacre de la Saint Barthélémy. La dernière des Guise, Marie, y aurait donné des fêtes somptueuses dont on conserve des descriptions savoureuses.
En 1700, l’ensemble est racheté par François de Rohan Soubise, pour son épouse, Anne de Rohan Chabot. Cette dernière est très en vue à la Cour depuis qu’on la sait maîtresse de Louis XIV. Le couple demande alors à Pierre Alexis Delamair de transformer l’ancien hôtel. L’architecte modifie l’orientation de la façade et la fait précéder d’une monumentale cour d’honneur. Puis il organise une facade majestueuse rythmée de colonnes et de fenêtres classiques.
A la mort de la princesse de Soubise en 1709, l’hôtel passe aux mains de son fils Hercule Meriadec. Ce dernier fait transformer les intérieurs par Germain Boffrand à l’occasion de son mariage en 1732 avec Marie Sophie de Courcillon. C’est en cet honneur que le salon rond du premier étage est magnifiquement orné de peintures illustrant l’histoire de Psyché. Il s’agit d’une histoire sensuelle évoquant les arts et l’amour. Les peintures de Jean Restout, Carl Van Loo ou François Boucher, nous évoquent un univers sensuel où Psyché cède à l’amour. Les personnages évoluent dans une volupté faite d’étoffes, de bijoux et de jardins idylliques, ce que promet sans doute Hercule à sa tendre épouse. Il est vrai que le prince sexagénaire épousait une jeune femme de 19 ans.
L’autre attrait de cet hôtel est son décor rocaille dans l’appartement du rez-de-chaussée. Par ailleurs, au premier étage, un autre appartement de même disposition reflète la personnalité du petit fils de François de Rohan, Charles de Rohan. En effet ce dernier hérite de l’hôtel et y mène grand train. Outre sa carrière militaire assez cahotique au cours de la guerre de Sept Ans, sa vie amoureuse et mouvementée ne manque pas de piquant. Marié trois fois et veuf à chaque fois, il n’en demeure pas moins un grand bibliophile. En effet, il est ami des Encyclopédistes et des philosophes. Et sa bibliothèque du rez-de- chaussée en est le témoins. On lui doit aussi l’installation des premiers kiosques à musique à Paris. Et enfin on lui doit aussi et la fameuse sauce Soubise, témoins de son goût pour l’art culinaire à la française.
Un très bel hôtel et une conférence à l’image des propriétaires.
Visite de l’hôtel de Soubise. Individuels pas de visite prévue pour le moment.
RV 60 rue des Francs-bourgeois.
Groupes, aux jours et à l’heure de votre choix tous les jours sauf le lundi et le dimanche. Rens: 01 42 80 01 54
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