Vasarely et l’art optico-cinétique. Inventeur de l’art optico-cinétique il révolutionne l’abstraction géométrique par ses compositions. Mais il entend aussi démocratiser l’art et l’adapter dans la vie de tous les jours. Aussi, à travers les verres, les montres, les tapis, les vitraux, il marque durablement le visuel des années 60 et anticipe la mondialisation des formes.
Vasarely et l’art optico-cinétique
Né en Hongrie en 1906, il commence ses études de médecine, puis fait de la comptabilité dans des entreprises étrangères basées à Budapest . Enfin, il entre dans l’atelier de Bortnyik qui l’initie aux théories de la couleur de Willem Oswald. Ce dernier, savant et chimiste qui a consacré une bonne partie de sa vie à la théorie de la couleur a aussi influencé le mouvement Bauhaus.
Dans les années 1930, Vasarely travaille à Paris, et devient graphiste. Il travaille pour plusieurs publicitaires et trouve un certain succès et y découvre la forme efficace accompagnée d’un slogan. Il cherchera désormais à la dépouiller du slogan pour ne s’intéresser qu’à elle. Si bien que sa vocation artistique vient assez tardivement, la publicité le tenant longtemps à distance du monde de l’art. Du reste, à Paris il n’est pas très intéressé par l’art de Picasso et ne comprend pas qu’on ne connaisse pas les artistes d’Europe centrale tel que Malevitch.
Vasarely s’intéresse à la forme géométrique mais surtout à son mouvement et à son dynamisme. Il utilise d’abord très peu de couleurs, puis il élargit sa palette afin de donner une forme d’énergie. Très vite, ses compositions donnent des illusions d’optique qui plaisent à une clientèle de collectionneurs américains. Ces derniers évoque un art optique, qu’ils appelleront optique-art et qui donnera le pop-art.
Vasarely et l’art optico-cinétique
Vasarely intéresse aux sciences, à la biochimie. Si vous me demandez est-ce-que je suis un peintre dira-t’il, je vous répondrai que je suis un chercheur scientifique…Aussi veut-il servir la société de consommation. On voit ses compositions dans les maisons, les montres, la vaisselle, l’architecture. Cette omniprésence dans des lieux publics autres que les musées l’éloignera d’eux et en fera un artiste rejeté du monde purement artistique.
Vasarely et l’art optico-cinétique.
Véronique Proust