Van Gogh et Gauguin conférence projection. Ces deux artistes qui peignirent ensemble étaient pourtant bien différents. Le premier cherchait la lumière du soleil à travers les paysages du Midi. Le second cherchait la signification du monde et ses origines à travers les paysages de Polynésie. Artistes majeurs de l’avant-garde, ils n’appartinrent pourtant à aucun mouvement pictural de la fin du XIXe siècle.
Van Gogh né aux Pays-Bas en 1853 est destiné à prêcher dans les corons pour devenir pasteur. Gauguin, lui, est fils d’un marin mort trop jeune en mer et passe son enfance au Pérou. Après avoir échoué à ses examens de théologie, Van Gogh s’inscrit à l’Académie Royale de Belgique et peint des paysages à La Haye. Son inspiration lui vient des maîtres anciens comme Frans Hals ou bien le peintre français Millet. Et c’est la France qu’il choisit pour rejoindre son frère. A Montmartre, il rencontre Lautrec et Gauguin.
Ce dernier a épousé une danoise, Mette, mais il ne se plaît pas au Danemark et convient avec son épouse de venir seul à Paris. Là, sa rencontre avec Emile Bernard est fondamentale. En effet, les deux artistes s’inspirent de l’art japonais, peignent en aplat et cloisonnent leurs plages de couleur. Puis il part à Pont-Aven, à la recherche de sujets simples mais authentiques. A Paris, Van Gogh est fasciné par les estampes japonaises qu’il achète chez Samuel Bing. Ses compositions et ses couleurs se transforment et s’éclaircissent.
Si Gauguin répond à l’appel du large et part en Martinique, Van Gogh préfère peindre les paysages du Midi. Il découvre les rayons du soleil, les flamboiements des tournesols, les arabesques enivrantes des cyprès. Gauguin lui, découvre la luxuriante végétation des îles et développe une palette de couleurs pures et sophistiquées. Van Gogh obsédé par le jaune écrit plusieurs lettres à Gauguin revenu en Bretagne et l’engage à fonder avec lui « un atelier du Midi ». Gauguin hésite et le rejoint finalement à Arles en novembre 1888.
Mais rien ne se passe comme voulait Van Gogh. Gauguin n’aime pas le jaune et s’irrite de l’enthousiasme du peintre hollandais. Le soir de Noël les deux peintres se fâchent, Van Gogh se coupe l’oreille et Gauguin prend le train pour Paris.
Avant de partir en Polynésie, Gauguin a le temps de réaliser en Bretagne ses plus belles toiles. Ainsi naissent de son pinceau La Belle Angèle, le Christ Jaune, la Vision pendant le Sermon. Van Gogh soigné à saint Rémy réalise de magnifiques iris et des paysages saisissants.
Gauguin se réfugie en Polynésie. Ses vahinés songeuses se parlent dans un dialogue silencieux en cueillant des fruits. Ce sont elles qui peuplent ses toiles, comme celle intitulée Qui sommes- nous ? D’où venons -nous, où allons-nous ? C’est la quête d’une réponse qui pousse le peintre à réaliser ses plus belles toiles, des portraits, des paysages colorés à la végétation luxuriante. Mais il ne trouve pas plus de réponses que Van Gogh qui plonge son regard et son pinceau dans des champs de blé immenses que survolent des corbeaux. Son église d’Auvers est vide et obscure, abandonnée de tous.
Et pourtant ces deux peintres morts pauvres et seuls nous ont laissé des toiles qui nous plongent aujourd’hui dans une immense joie.
Van Gogh et Gauguin conférence-projection. Pour les groupes conférences dans vos locaux aux jours et à l’heure de votre choix
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