Napoléon et l’Eglise. Après dix années de révolution, la France est déchirée entre les cléricaux et les anti-cléricaux. Par ailleurs, les régimes successifs ont soumis les catholiques à des conditions terribles. En effet, ils créèrent la constitution civile du clergé obligeant les prêtres à prêter serment à la Révolution. Ainsi, la religion catholiquese soumettait à la République. Par ailleurs, la Révolution amena aussi la nationalisation des biens du clergé. Enfin en 1793, une commission décide de supprimer le calendrier grégorien sur lequel se basait le calendrier liturgique. Ainsi, on le remplaçait par un calendrier républicain d’une semaine de dix jours sans dimanche.
On imagine que les relations entre la France et le pape se détériorent. Par ailleurs, Napoléon combine les questions religieuses et diplomatiques au cours des guerres d’Italie. Ainsi, après sa victoire en Italie contre les Autrichiens, Napoléon signe le traité de Tolentino en 1797. A cette occasion, il contraint le pape à céder à la France les légations de Romagne, Ferrare et Bologne. Mais peu de temps après, le général Duphot est assassiné. Napoléon en profite pour envahir Rome. De son côté, Berthier enlève le pape et le ramène, octogénaire et malade, en France. Il mourra en chemin, à Valence.
Pour autant, Napoléon sait qu’il doit mettre un terme aux relations désastreuses que la France entretient avec le Vatican. Il sait aussi qu’il a besoin du pape pour se faire sacrer empereur. Ainsi, les discussions s’engagent à partir de 1800 entre les représentants du saint Siège et les représentants du Consulat. Mais il y a une condition siné qua non pour le Vatican: le retrait de la constitution civile du clergé.
Napoléon et l’Eglise
Napoléon veut bien faire un pas dans ce sens, à ceci près que catholicisme n’est pas la religion officielle de l’État mais la religion de la majorité des Français. Par ailleurs Napoléon s’engage pour la nomination des évêques, à proposer des noms que le pape devra ensuite agréer. En échange l’État français s’engage à payer les prêtres, les évêques et les servants.
A priori, tout le monde est satisfait. Mais Napoléon va ajouter de façon unilatérale des articles organiques au terme desquels le clergé doit se soummettre à la police républicaine. Ce petit abus de Napoléon va grandement mécontenter le pape. Si bien que les relations vont à nouveau se détériorer. qui va être le début d’une mauvaise entente entre la France et le Vatican. Ça n’ira que de mal en pis avec les fois où Napoléon ira jusqu’à emprisonner le pape.
En 1801 le successeur de Pie VI, Pie VII, envoie en France le cardinal Caprara afin de rétablir le culte en France. En retour, Napoléon lui restitue rétablir le culte en France, l’ancien duché de Bénévent et de Pontecorvo. Le 15 aout, la publication du Concordat convient pour l’ensemble au pape, excepté les articles organiques. En effet, ces derniers remettent en question l’infaillibilité du pape qui doit par aiilleurs, respecter les pratiques nationales. Pour faire ôter ces articles, Pie VII accepte de venir en France pour sacrer Napoléon. Mais il n’obtiendra pas gain de cause et repartira bredouille.