Matisse conférence-projection. Cette conférence retracera la carrière de l’artiste qui fut avec Picasso, l’un des grands maîtres de l’art moderne de la première moitié du XXe siècle. Fasciné par les tissus, les arabesques et surtout les couleurs, l’artiste n’aura de cesse d’analyser leur rapport entre elles. Il en arrivera à réaliser un art qui met en valeur la sensation plus que l’émotion. Ses collages et papiers découpés résultent de cette reflexion et révolutionnent la conception de la couleur et de la composition.
C’est au Cateau-Cambrésis que Matisse passe son enfance, depuis sa naissance en 1869 jusqu’en 1891. Là, il monte à Paris et entre à l’Académie Julian tout en suivant les cours de Gustave Moreau. Matisse a eu très tôt la révélation de la couleur et s’en tiendra toujours à cette sensation. Puis, en 1898, il épouse Amélie Parayre, après avoir rompu avec sa maîtresse Camille Jobland, avec qui il avait eu sa fille, Camille. Matisse se marie, séjourne à Toulouse en 1899 où lui naît leur fils aîné, Jean et en 1900, Pierre. A Paris il fréquente l’académie Colarossi et fait la connaissance de Vlaminck.
Cette rencontre va être décisive. En effet, les deux artistes sont fascinés par l’attrait de la couleur pure mais aussi par le pointillisme. Matisse travaille alors par petites touches, mais bute sur la technique de la touche. L’été 1905 il est à Collioure avec Derain un peintre Fauve qui perçoit les hésitations du peintre. Il écrit à son ami Vlaminck que le maître reste encore très attaché au pointillisme et lui, Derain le regrette en disant que tout cela va finir par faire du « confétisme ».. Néanmoins, Matisse réalisera « Luxe, calme et volupté« , tableau fondamental dans l’art du pointillisme mais qui clôture cette aventure picturale comme un fin de non recevoir.
Matisse reste à Collioure mais abandonne le pointillisme. Il réalise des toiles représentant le port mais il crée aussi de beaux portraits. Celui de la « Femme au chapeau » qui représente son épouse fait scandale à l’exposition des Fauves en 1905. Ainsi, Matisse rentre dans l’histoire. L’artiste se sent attiré par les grands aplats de couleurs pures et les arabesques. Il en arrive au fameux tableau « La joie de Vivre » dans lequel apparaît pour la première au centre et au fond, un groupe de danseur qui seront un de ses grands leit-motiv. Cela ne l’empêche de travailler sur la couleur pure et son impact sur la toile avec « La desserte, harmonie rouge« .
A partir de 1930, les liens entre Matisse et les Etats-Unis se resserrent. Aussi, le collectionneur Barnes lui commande une série de la « dansée » afin d’orner trois arcades d’une salle de sa maison. Matisse utilise pour la premières fois la technique des papiers peints- collés. En effet, ils lui permettent de peindre des papiers et de les coller rensuite sur les supports en les superposant, afin d’ obtenir la meilleure composition. Matisse avait découvert là un nouveau jeu de couleur qui allait illuminer le reste de son art….
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