Les jardins suspendus de Babylone, nouvelles découvertes conférence. Cette Merveille de l’Antiquité cache encore des secrets car il demeure compliqué de fouiller dans ces régions d’Orient. Cependant les reliefs du temple de Ninive et les textes anciens demeurent un élément précieux. Ils permettent d’affiner notre connaissance sur ces jardins mythiques.
Les jardins suspendus de Babylone ont été commandés par Nabuchodonosor (604-562 av JC) pour son épouse Amitis. Cette dernière était une princesse Mède (région située dans l’actuel Iran du nord) où la tradition des jardins était très ancrée. Aussi regrettait-elle les jardins de ses montagnes dans cette ville gigantesque construite au milieu du désert. Par ailleurs, le mot « suspendu » n’est pas tout-à-fait exact. Il s’agissait plutôt de jardins construits en terrasse sur plusieurs niveaux superposés. Ils provoquèrent l’admiration de tous, à commencer par Hérodote et Diodore de Sicile.
En effet, Hérodote, au Ve siècle av JC, nous parle d’une ville qu’une double muraille entoure. Elle mesure jusqu’à 96 kilomètres de long ! La ville possède de nombreux bâtiments exceptionnels, tels que la Zigurat et les jardins suspendus. Par la suite, des voyageurs, érudits, explorateurs, ont toujours évoqué Babylone comme une ville époustouflante. Mais ils ne furent jamais exacts dans la description des monuments et merveilles.
Diodore de Sicile au Ier siècle av JC, évoquera plutôt un jardins de senteur. Il parlera aussi des gouttes d’eau de cascades qui retombent dans des bassins et brillent comme les étoiles de la nuit.
Ces textes nous parlent des essences rares dégageant des parfums, mais aussi d’une présence de l’eau en abondance ainsi que de cascades. Dans ce cadre, l’aspect littéraire prévaut sur l’analyse scientifique des observations. Par exemple, les archéologues se sont toujours demandé comment les Babyloniens acheminaient l’eau et l’élevaient au sommet de ces terrasses.
Par ailleurs, si l’on acheminait les essences depuis l’Iran, il convient dévaluer comment les Babylonien ont transporté en caravane des milliers d’arbres. D’autant qu’il a fallu les arroser durant tout le parcours.
Enfin, les archéologues se sont toujours interrogé sur l’emplacement exact de ces jardins. Au point qu’ils se sont vraiment interrogés sur la valeur de leur existence. Le premier archéologue allemand qui sortit de terre les grandes portes de la ville était Koldewei. Il demeura persuadé que les jardins étaient dans le palais sud. Les 14 chambres souterraines qu’il découvrit étaient selon lui, celles qui abritaient les machines élévatoires conduisant les eaux du jardin.
Strabon, auteur grec du Ier siècle av JC, affirmait que l’eau de ces jardins était fournie par un système de pompes. Mais pour les archéologues, force est de constater que de tels jardins ne devaient exister qu’aux côtés de sources d’eau. Stephanie Dalley, professeur à l’université d’Oxford va même plus loin. Elle pense qu’Hérodote s’est trompé de ville. Car les véritables jardins suspendus ne sont pas à Babylone mais à Ninive…..