LES GUERRES MÉDIQUES HISTOIRE
A l’aube du Ve siècle, l’empire de Cyrus, roi de Perse, était immense. Il comprenait entre autres Babylone, la Phénicie, la Judée, la Syrie, le Cappadoce. L’Égypte était une de ses provinces, la Grèce asiatique de l’Asie mineure lui appartenait aussi. De plus, ces régions lui apportaient des fortunes immenses et des matériaux rares. En effet, cornes d’éléphant, bois d’ébène, vin, chevaux et des pierres précieuses remplissaient les coffres de son palais. Les prophètes d’Israël le craignaient et le traitaient de dragon. Les versets de la Bible évoquent ses palais de marbre d’une richesse inouïe. Cyrus lui-même vivait sans visage. Le peuple ne le voyait qu’à travers une tête de taureau ailé et ses sujets lui étaient corvéables à merci.
Les Perses Achéménides entendaient exercer leur pouvoir sur les cités-Etats grecques qui n’aspiraient qu’à leur souveraineté. Déjà, ils avaient mis la main sur les Lydiens en 546 ce qui fit tomber Rhodes sa voisine, sous l’emprise des Perses.
Mais les Grecs n’aspiraient qu’à l’indépendance. En effet, ils avaient leur philosophie et leurs dieux, dieux de la beauté, des arts, de la guerre, de la civilisation, de l’éducation, du progrès. Mais ces concepts intellectuels échappaient aux pragmatiques orientaux. De plus, les Grecs avaient cette conscience immémoriale d’être supérieurs aux Perses qu’ils traitaient de barbares. Ils entretenaient cette idée avec une arrogance que détestait Cyrus. Si bien que lorsque ce dernier apprit que les Grecs soutenaient les États rebelles, il saisit l’occasion pour déclarer la guerre.
En 489 av JC son successeur Darius amorça l’attaque et envoya contre Athènes une armée de 200 000 hommes selon la tradition. Mais ils étaient sans doute 20 000. Il lui fallait des hommes vivants qui seraient des esclaves pour construire son palais de Suse. L’armée arriva aux abords de Samos, prit Naxos et Delos et s’empara d’Eretria. Athènes se sentit alors en danger et appela Sparthe à son secours, qui tarda à s’engager. Athènes opéra seule et vainquit par la stratégie. En effet, attaquée en son centre de manière drastique, elle se déploya sur les côtés et encercla l’armée Perse qui ne s’y attendait pas. Cette nouvelle stratégie les surprit et s’avéra payante.
Le chef Perse Miltiade décida de livrer une bataille en mer pour attaquer Athènes par le port, mais Marathon le prit de vitesse. Et à la surprise de tous, Athènes gagna la bataille de Marathon. Ce fut la fin de la première guerre médique. Athènes ne remportait qu’une petite victoire.
Dès lors les Perses cherchèrent à prendre leur revanche et c’est Xerxès, le fils de Darius qui l’organisa. Il mit dix ans à organiser l’invasion. Il fit construire des milliers de navires, et creuser un canal dans la presqu’île du mont Athos.
Les Grecs sont impressionnés. Au printemps 480, la flotte Perse arrive dans la rade de Phocée et une jonction s’organise avec l’armée de terre de Xerxès. Les Athéniens et Spartiates récemment réconciliés ne peuvent contenir l’invasion des Perses de la Thessalie. Les Grecs choisissent alors de renforcer leur position aux Thermophyles qui commandent l’accès à la Béotie. C’est un passage étroit gorgé de marais fort difficile à passer.
Cette bataille des Thermophyles empêche le général Léonidas de repousser les Perses. Les Grecs font le choix de quitter Athènes livrée aux ennemis. Puis, conscient de leur infériorité numérique, décident d’attirer la flotte perse dans le détroit de Salamine. A cet endroit les lourds bateaux perses ne peuvent pas manœuvrer. Cette stratégie payante coûta 200 navires aux Perses et la fin des guerres médiques.
Athènes devient alors la puissance dominante du monde grec. Elle réunit autour d’elle une alliance militaire des cités-Etats, c’est la Ligue de Delos. Les Perses livrent une dernière bataille à Platée mais perdent définitivement la bataille en 479 et 478 av.
Les trois villes principales de Rhodes rejoignirent la Ligue de Delos.
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