Les artistes de Montparnasse cours en ligne. Cette conférence nous fera voyager dans le Montparansse des années 30. Nous découvrirons Kiki, Man Ray, Modigliani, Soutine, Foujita, Chagall et nombre de grands cafés littéraires et artistiques qui ont fait la renommée de l’endroit.
Dans les années 1890, Montparnasse n’était qu’un bourg qui se déploya à la faveur du développement de l’industrie et de l’aménagement de la gare. Mais près du train, il y avait surtout des guinguettes et des bals. Si le Bal Bullier attirait tous les calicots parisiens, les guinguettes comme la closerie des Lilas devint assez vite un café littéraire. En effet, Paul Fort et André Salmon y accueille les poètes comme Apollinaire ou les peintres tels Picasso. Mais plus tard, ce sont les Surréalistes qui s’emparent du lieu. Rue Campagne Première, une impasse pavée bordée d’immeuble accueillait jadis des ateliers. Ainsi, le peintre Foujita installa son atelier. Ce japonais excentrique devint très vite la coqueluche du Tout-Paris.
De l’autre côté Man Ray avait son atelier. Cet américain fraichement débarqué de la Cinquième Avenue de New York avait la fibre photographique. Les portraits qu’il réalisait dévoilaient de façon moderne et très surprenante la personnalité de ses modèles. Et son modèle favori était la fameuse Kiki, égérie de tout Montparnasse. Cette jeune femme un peu vulgaire mais très accueillante que Man Ray transformera en madone.
Montparnasse accueillait surtout des artistes étrangers qui, paradoxalement formeront « l’École de Paris ». A la Ruche de Montparnasse, Chagall était venu de Russie, comme Soutine et Zadkine. Ce dernier prit son indépendance et choisit un atelier à son retour de la Grande Guerre. Il y déploie une sculpture d’influence primitive aux formes cubiques et robustes. Soutine s’installe cité Falguière aux côtés de Modigliani et les deux artistes se lient d’amitié. Puis les deux artistes sont abrité dans un appartement prêté par le docteur Zborowski. Modigliani qu’on appelle de suite Modi voulait être sculpteur. Mais la poussière de pierre ne convenait pas à ses poumons fragiles. Alors il se mit à peindre des madones iconiques aux formes allongées et aux visages nostalgiques.
Soutine lui, préférait peindre la chair. Profondément ému par le « Boeuf » de Rembrandt, qu’il a vu au musée du Louvre, il a réalisé de nombreuses natures mortes de pièces de viande. La proximité des abattoirs de Vaugirard lui permettait d’en disposer en quantité. Quant à Chagall , il réalisait de grandes compositions poétiques où des personnages flottant volent au-dessus de son village natal. Mais le poète est aussi emporté par l’amour tout poétique qu’il porte à Bella.
Les cafés littéraires et artistiques se trouvent aussi au carrefour Vavin. La Rotonde ou le Dôme accueille un grand nombre d’écrivains américains ou britanniques. On y trouve tout aussi bien Hemingway que Steinbeck ou James Joyce. On trouve aussi toute une communauté russe qui discute sur l’avenir de leur pays autour de Lénine qui vient souvent au Dôme. Dans les années 30, les bals sont remplis à craquer. Toute une faune se retrouve pour danser et chanter, fréquenter les théâtres de la La rue de la Gaité et danser au Jockey Club. Pendant ce temps les artistes peignent, gravent et sculptent…
Pour les groupes, cours en ligne et projection disponible aux heures de votre choix
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