L’art baroque en Europe conférence. Après la Contre Réforme, Rome a déterminé les grands axes de l’architecture et la sculpture. Ils mettent en valeur l’Église catholiques et ses prérogatives par un jeu théâtral de fresques et de stucs. Ces dernières sont éclairés par un jeu de lumière zénithal sans pareil. De Vienne à Santiago, de Turin à Wursbourg, chaque ville a assimilé cet art nouveau selon son caractère propre. Si les pays latins restent fidèles à la retenue romaine, l’Europe centrale laisse les lignes et les couleurs s’envoler.
Les artistes de Rome qui ont réalisé les églises Saint Pierre et le Gesù à la veille du XVIIe siècle ont profondément marqué leurs contemporains. Les façades sont des arcs de triomphes redessinés. A l’intérieur, les coupoles glorifient le Christ et les saints dans un kaléidoscope de nuages et d’angelots. Si le Bernin nous a montré la voie du faste à Saint Pierre de Rome, le Pozzo apporte le trompe-l’œil gigantesque. Ainsi, sa voûte de l’église du Gesù en témoigne. Par la suite, les artistes viennois, allemands et français iront se former à Rome et adapteront cet art théâtral selon les désirs du moment.
Que ce soit sur les façades d’églises ou à l’intérieur des nefs, sur les tombeaux ou dans les groupes sculptés, tout n’est que mouvement et métamorphoses. C’est que la Réforme a malmené l’Eglise, principale commanditaire de l’époque. De ce fait, elle tient à éblouir le public qu’elle pense avoir perdu par de la dorure et des couleurs, de la grandeur et de la magnificence. Les architectes redoublent d’inventivité pour mettre en lumière ce spectacle par des grandes et belles proportions. La fresque prend alors sa place dans ces dorures boisées, afin de mettre en scène la gloire divine. Et face à ce festin baroque orchestré par l’Église, le commanditaire privé aimerait bien en avoir autant.
Les princes se font construire de beaux palais. A Schonnbrünn comme à Wursbourg, la même mise en scène se répète. Elle se veut aussi être une réplique quasi exacte de Versailles qui est la référence.
Mais ces mêmes collectionneurs aiment encore la peinture de chevalet et les artistes réfléchissent à un baroque plus humain. Deux écoles s’imposent : les classiques italiens autour de Carrache. Ces derniers décorent la galerie Farnèse et restent encore très attachés au classicisme à l’antique. Les Caravagesques découvrent avec stupeur les éclairages ténébristes maître italien et créent une peinture puissante et méditative à la fois, qui aura de profondes répercutions aux Pays-Bas comme en Espagne et en France.
L’art baroque en Europe conférence disponible pour les groupes au jour et à l’heure de votre choix. Renseignements au 01 42 80 01 54