France 1400 conférence projection. Du Louvre de Charles V au palais de Jacques Cœur, des Riches Heures de Jean de Berry à la Pieta d’Avignon, les princes s’émancipent de la tutelle de l’Eglise. En effet, ils la remplacent par un mécénat d’envergure aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Ainsi, l’éclosion de la littérature courtoise et le regard naturaliste des enlumineurs, amènent les artistes à créer de belles images. Mais ils réalisent aussi des retables où les prémices de la Renaissance se font sentir ..
France 1400. Charles V dit le Sage est sans doute le premier roi de la Guerre Cent Ans à cesser de guerroyer pour gagner la confiance de ses vassaux. Une nouvelle ère entre en scène avec lui, celle de la culture et de la littérature. Aussi, la librairie qu’il se fait aménager au château du Louvre témoigne de son goût pour la littérature. Ce qui ne l’empêche pas de protéger sa demeure en construisant l’enceinte de Paris qui subsiste encore.
Son fils Charles VI hérite de sa collection, mais on est finalement mieux renseigné sur le mécénat de son épouse, Isabeau de Bavière. En effet, cette dernière donne 12 enfants à la France et tient sa place d’épouse et de reine alors que la folie de son mari attire les dangereuses prétentions de ses beaux frères et des princes de Bourgogne. Sa connivence de femme avec l’écrivaine féministe Christine de Pisan est d’un remarquable modernisme. En effet, la poétesse parle d’amour courtois oui, mais amour censé, amplifié, nuancé, poétique et mature. Et ce dernier marche sur la route tracée jadis par Aliénor d’Aquitaine.
France 1400. Du mécénat des princes, on retiendra essentiellement celui des frères du roi. Louis d’Anjou d’abord, qui commande la tapisserie de l’Apocalypse d’Angers. Cette dernière est la seule preuve tangible de son goût, puisque toutes ses commandes ont été dilapidées pour financer ses guerres. Le duc de Berry ensuite, qui est pour sa part un bibliophile intellectuel et découvreur de talent. Les Très Riches Heures ainsi que les Grandes Heures nous dévoilent l’art merveilleux et naturaliste des frères Limbourg. On y découvre aussi l’art de Jacquemart de Hesdin qui apportent à la France l’amour du naturalisme et la recherche de l’espace.
Si la recherche des auteurs de l’Antiquité attire les mécènes, la dévotion à l’image de Marie ne fléchit pas. Les orfèvres l’ont bien compris, et livrent de magnifiques reliquaires et sculptures religieuses composés de statuettes émaillées de blanc. Elles sont ornées de feuillages en or rehaussés de pierres précieuses. Les princes en raffolent et commandent des œuvres somptueuses.
France 1400. A la fin de ces années 1400 qui marquent la rupture progressive entre l’art gothique et l’art de la Renaissance, c’est finalement le mécénat des ducs de Bourgogne qui l’emporte. Les sculpteurs de la Chartreuse de Champmol commandités par Philippe le Hardi, annoncent leur adhésion sans équivoque à l’art antique et naturaliste. Les peintres constamment en rapport avec leurs homologues flamands, découvrent la peinture à l’huile. Ainsi créent-ils des compositions religieuses magnifiques. Résolument modernes, elles s’émancipent du répertoire décoratif médiéval des enluminures pour tendre vers un espace à trois dimensions. Ce dernier sera le maître-mot des peintres de la Renaissance.
France 1400 conférence projection. Pour les individuels Pas de conférence prévue pour le moment.
Pour les groupes: Conférence d’1h30 disponible dans vos locaux au jour et à l’heure de votre choix.
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