Cours en ligne les enclos paroissiaux de Bretagne. Ce patrimoine exceptionnel datant du XVIe et du XVIIe siècle est visible aujourd’hui dans un très bel état de conservation. Enclos, ossuaire, calvaire et sacristies rivalisent de beauté d’une paroisse à l’autre. En effet, la richesse générée par le commerce du lin pour les voiles de bateaux, permet aux paroisses bretonnes de se parer des plus beaux enclos.
Les paroisses les plus riches sont autour de Morlaix, qui demeure jusqu’au milieu du XVIIeme siècle le principal port e ventes de draps de lin. Ces toiles magnifiques sont alors exportées en Angleterre, en Espagne, au Portugal et en Amérique du sud. Les paroissiens doivent aussi leur richesse à l’exportation du bétail et des céréales. Mais être riche n’est pas bien vue par la religion catholique. Et la peur de l’enfer entretenue par l’Église après la Contre-Réforme amène les paroissiens à faire des dons.
Très vite ces constructions magnifiques en plein centre village vont faire l’orgueil des habitants. Ainsi, une émulation entre village va provoquer une surenchère de hauteur de calvaire, de nombres de figurant dans la Passion et de décors de l’ossuaire.
On ne connaît pas toujours les auteurs de ces merveilles. Mais plusieurs noms d’ateliers apparaissent. Tel est le cas de Bastien et Henri Prigent qui tiennent atelier à Landerneau. Sut le maître de Plougastel. Mais le plus connu est Julien Doré à qui l’on doit des sculptures sans pareil. Ces artistes parfaitement au courant des courants stylistiques de la Renaissance ne travaillent cependant qu’en Bretagne. Cela explique qu’il faille réellement faire le déplacement en Bretagne pour admirer leurs oeuvres.