Chateaubriand conférence projection. Cet immense écrivain vous sera dévoilé, depuis sont enfance à Combourg jusqu’à sa mort à Paris. Nous évoquerons l’homme multiple, écrivain, poète, romancier, explorateur et diplomate. Nous lirons ses plus beaux textes pour illustrer sa vie comme ses voyages en Orient et aux États-Unis. Ses contemporains seront aussi évoqués ainsi que les femmes qui ont compté dans sa vie.
Chateaubriand naît en 1768 à Saint-Malo. Cet enfant de Bretagne issu d’une grande famille aristocratique passe son enfance au château de Combourg. Dans les Mémoires d’Outre-Tombe il évoque cette enfance solitaire dominé par un père tyrannique qui l’oblige à dormir seul au sommet d’une tour. Est-ce là que l’imaginaire du poète se forgera? Chateaubriand voyagera en effet toute sa vie, tant pour y capter les images d’un monde qu’il essaie de comprendre que pour mener à bien une carrière diplomatique.
Pour fuir la Révolution, il part en exil en Angleterre puis aux États-Unis où il effectue un grand voyage. Il visite New York, Boston, Philadelphie. Il veut découvrir le Labrador et explorer le Canada. Au chapitre VII des Mémoires , l’écrivain évoque les chutes du Niagara, puis les Indiens qui le déçoivent car ils ne sont pas les personnages de roman qu’il espérait mais de simples commerçants parlant anglais. Ce parcours en Amérique qu’il décrira en 1827 irradiera toute sa littérature.
Puis, il revient en France à l’avènement de Napoléon. S’il l’admire, il ne l’aime pas pour autant. Il s’éloignera même de lui quand le jeune général ne fera qu’engager des guerres inutiles. Il réalise donc un voyage en Orient, admire l’Acropole, observe les femmes Albanaises et turques, découvre Jérusalem et arrive en Égypte. Vous ne pouvez pas faire un pas dans cette terre sans rencontrer un monument dira t’il. Voyez-vous un obélisque, c’est un tombeau; les débris d’une colonne, c’est un tombeau; une cave souterraine, c’est encore un tombeau.
Mais en Turquie, il fait l’expérience de la dictature et de l’oppression et met en garde la dérive de l’absolutisme. Il dira: comme Mahomet avec le glaive et le Coran, nous allions l’épée dans une main, les droits de l’homme dans l’autre. De retour en France, il écrit un violent pamphlet contre l’empereur tout en faisant après Waterloo la constatation suivante: De qui et de quoi peut-il être question après un tel homme?
Chateaubriand va entamer une carrière politique mais n’adoptera jamais tout-à-fait un partie. Il est avant tout fidèle à ses convictions politiques, pour un monde moderne qui garde tout de même ses traditions (Le Génie du christianisme). C’est pourquoi, il ne sera jamais parmi les Bonapartistes et mettra toujours Louis XVIII et Charles X dans l’embarras. La Monarchie de Juillet le porte aux nues. Il est alors nommé Pair de France mais très vite, il critiquera Louis-Philippe.
Ces contradictions qui amplifient la personnalité de Chateaubriand se retrouvent aussi dans sa vie affective. En 1792, il épouse Céleste Buisson de la Vigne pour éviter de s’affronter à sa sœur qui veut ce mariage: faites-donc! Lâchera-t’il. Du reste, il exigera d’elle qu’elle reste à Venise lors de son voyage en Orient. C’est seul qu’il veut découvrir Jérusalem. A son retour il rejoint à Grenade Nathalie de Noailles qu’il désire mais n’aime pas. Il ne peut se détacher encore de Delphine de Custine qui l’a tant aidé lorsqu’il écrivait les Martyrs. Et pourtant il l’abandonnera aussi pour la duchesse de Duras. Cette dernière est une aristocrate qui tient à Paris plusieurs salons litteraires et politiques. Elle appuiera sa candidature à un poste de ministre des Affaires Étrangères. Elle saura aussi partager avec élégance son amour le poète avec d’autres femmes.
Cela explique que l’entourage de madame Recamier la supplie de se méfier de cet homme. Mais c’est impossible pour la salonnière, qui recevra à l’abbaye-aux-Bois toute une élite littéraire autour du grand homme.
Lorsqu’on lit les Mémoires de Chateaubriand, on ne sait jamais vraiment à quelle époque on est. En effet, pour lui, l’époque et son temps sont plus importants que l’individu. Chateaubriand est le premier à parler du temps. Je ne suis plus que le temps , phrase célèbre qu’il exprime dans ses textes. Il a ainsi marqué toute une génération d’écrivains, d’Alfred de Vigny à Alexandre Dumas. Victor Hugo lui même voulait être Chateaubriand ou rien. Marcel Proust lui-même bâtira toute sa Recherche sur cette question de temps et d’époque qui marquent tant les hommes.
Chateaubriand conférence projection
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