Apollinaire poète et ami des peintres. De son vrai nom, Wilhelm Albert Włodzimierz Apollinary de Wąż-Kostrowicki dit Apollinaire est né en 1880 à Rome. Il passe son enfance avec son demi-frère à Bologne. Puis il intègre le collège saint Charles de Monaco. En 1897, il échoue au baccalauréat.. Pourtant Willem écrit déjà, fréquente la bibliothèque de Nice, puis à Paris, la bibliothèque Mazarine. C’est en fouillant une des boîtes de bouquinistes qu’il trouve son pseudonyme, Guillaume Apollinaire.
L’écrivain vit de petits boulot,s sert de nègre et écrit des romans-feuilletons, devient employé de banque (« emmerdement » dira t’il plus tard). Puis il rencontre Alfred Jarry et André Salmon et fonde avec ce dernier un journal. Il écrit Les Onze mille verges roman pornographique. Apollinaire parle plusieurs langues, tel l’anglais qui lui permet de converser avec Annie Terrence dont il tombe amoureux. Et l’allemand, ce qui lui permet de visiter facilement Francfort et Munich. Puis il revient voir sa mère qui s’est installée au Vésinet. C’est là qu’il rencontre Derain et Vlaminck. Nous sommes en 1905.
Marie Laurencin devient la muse de Guillaume Apollinaire. Il défend sa peinture dans ses critiques. Puis il rencontre Picasso. Au Bateau-Lavoir, il découvre Les demoiselles d’Avignon avec stupéfaction. Il décide de défendre les cubistes qui viennent de fonder La section d’or pour se souder contre les critiques. Ainsi, Apollinaire utilise sa plume pour écrire la préface du catalogue d’exposition cubiste. Les Salons se suivent et à chaque fois la modernité s’impose. En 1908, on reconnaît le rythme des compte rendus d’Apollinaire qui mettent en valeur Derain, Vlaminck et son sens flamand de la joie, Georges Braque et sa volonté de construire. Enfin, il évoque la grâce toute française de Marie Laurencin.
Le couple fascine. Le douanier Rousseau qui habite à Montmartre aussi, demande de les peindre tous les deux. Ce sera le Poète et sa muse. Rousseau peint le poète et sa muse au milieu des fleurs. Marie n’est pas d’accord avec la silhouette épaisse que le peintre lui a donné. Rousseau répondra que le poète a une grosse muse. Apollinaire se rétracte aussi devant la toile mais reconnaît qu’elle en impose. Picasso lui-même avait de l’admiration pour Rousseau. Les trois hommes se rencontrent souvent mais c’est surtout l’art africain qui intéresse le peintre et le poète.
Apollinaire a été pris la main dans le sac, à conserver chez lui une statuette africaine du Louvre. Il fait un séjour à la prison de la Santé ce qui l’inquiète car il cherche à obtenir la nationalité française. Qu’importe, l’art africain s’est invité dans la capitale. Picasso fait un portrait du poète en dieu africain.
En 1913, les toiles de Robert Delaunay lui donnent l’occasion d’écrire un livre théorique sur a couleur. En effet, avec Méditations esthétiques il définira l’Orphisme qui désigne un art nouveau enfoui par la couleur et héritier du cubisme et du futurisme. Puis il accompagne le peintre à Berlin pour monter son exposition. Il y prononce une conférence. Il y affirme qu’il y a dans la peinture moderne deux tendances, le cubisme de Picasso et l’orphisme de Delaunay.
La même année il publie son recueil de poèmes Alcool qui est l’accomplissement de 16 années de travail. C’est aussi une série de poèmes où il évoque son enfance, ses ruptures amoureuses. Il réécrit aussi le mythe d’Orphée en créant une nouvelle syntaxe, dépourvue de ponctuation. Ainsi il annonce les Surréalistes.
Par ailleurs, il travaille à la revue Les soirées de Paris qu’il a fondé avec d’autres amis tels que André Salmon. Il y déploie son travail de poète et de critique d’art.
Puis la guerre éclate. Apollinaire est mobilisé mais il est blessé à la tête. De retour à Paris, il subit une trépanation au Val de Grâce pour le guérir de ses blessures. Sa convalescence sera douloureuse. Cependant, il rencontre Cocteau qui lui présente Léonide Massine et Satie. En novembre 1917 a lieu au théâtre du Châtelet le ballet Parade commandé par Diaghilev et les ballets russes. Le ballet fait scandale. Mais Guillaume Apollinaire le défend et le qualifie de sur-réaliste dans la préface du programme.
En 1918, il publie Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre. Mais il succombe de la grippe espagnole dont l’épidémie ravage l’Europe de mars 1918 à 1919. Il sera enterré au Père Lachaise le 13 Novembre 1918.
Apollinaire poète et ami des peintres.