David et Alice Van Buuren mécènes de l’Art Déco. Ce couple mythique des années 30 a laissé à Bruxelles une collection d’œuvres Art Déco exceptionnelle. Amis de Jacques Prévert et de Dior, ils surent trouver écouter les artistes des années 30. Dans leur maison de l’avenue Errera du mobilier Art Déco, mais aussi des toiles sont conservées dans un décors qui n’a pas bougé.
David Van Buuren naît à Gouda aux Pays-Bas en 1886. Il pratique d’abord des études d’art avant de se tourner dans la finance. En 1909, il est à Bruxelles, entre dans la banque du baron Cassel, gravit les échelons pour réussir brillamment au sein de l’entreprise. En 1933, il quitte la banque et s’installe à son compte. Il écrit aussi un livre sur la déontologie financière, donne des cours à. l’université de Bruxelles. Ainsi, sa personnalité se révèle à multiples facettes. Outre son activité » financière et ses achats d’art « coup-de-coeur », il est aussi peintre et dessinateur.
Il rencontre son épouse Alice Piette à la banque Cassel. Cette jeune femme née en 1890 est d’origine anversoise. Elle n’est pas très jolie mais follement artiste et très élégante. Leur mariage en 1922 se réalise à une époque où l’art international est en pleine ébullition. En effet, c’est l’époque du Surréalisme, du dadaïsme. Ils sont, à l’image du couple Anne et Charles de Noailles, des grands mécènes de ces courants artistiques. Ils reçoivent beaucoup et organisent de nombreux dîners. René Magritte y côtoie Raoul Dufy ou Jacques Prévert. Quant à Christian Dior, il devient le grand couturier d’Alice qui lui achètera des quantités de tenues dont la collection est malheureusement dispersée.
En 1940, les Van Buuren s’exilent aux Etats-Unis pour fuir les Nazis, confiant leur collection de tableaux à leur chauffeur. Si David soutient les institutions juives du monde entier, Alice représente la Belgique auprès des grandes institutions américaines. A leur retour, leur chauffeur avait gardé toute la collection et tous les tableaux retrouvèrent leur place. Dans les années 1948, la santé de David décline. Il a le temps de doter des institutions médicales de Laboratoires et radioscopes avant de mourir en 1955.
Jusqu’à sa mort en 1973, Alice continue d’œuvrer à sa manière. Elle suit de près les activités de ben Gourion qui fabrique la nation d’Israël. Par ailleurs, elle reçoit Shimon Peres ou Golda Meir. Mais elle s’adonne aussi à sa passion : son jardin. Avenue Errera dans un quartier très chic de Bruxelles , elle n’a de cesse d’acheter des parcelles supplémentaires de terrain pour agrandir son jardin. Ce dernier entretenu alors par des jardiniers japonais possède des un citronnier sauvage de Chine et arbres nains tels le mugo-nugus et le pinus concorta. Plus loin, des roses à pedigree (la rose Farah Diba ou Liz Tailor) constitue la roseraie géométrique. Le jardin abrite aussi un citronnier sauvage de Chine.
La star du jardin est surtout le labyrinthe réalisé en 1968 par René Péchère pour célébrer le départ de l’ambassadeur d’Israël est constitué d’un couloir de 1300 ifs. Il évoque le Cantique des Cantiques écrit par le roi Salomon, mais aussi le labyrinthe du roi Minos. ON retrouve ce dernier mythe dans La chute d’Icare de Brueghel l’Ancien,toile achetée 20 ans plus tôt par David.
Enfin, ce magnifique ensemble possède aussi le Jardin du Coeur réalisé en 1969 par René Pechère sur une surface de deux ares et demie.
Le couple Buuren n’a pas d’enfants. Alice crée une fondation privée pour que le jardin et la maison devenue musée puisse encore être visitée par le public.
David et Alice Van Buuren mécènes de l’Art Déco.
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