Visite du musée de la vie romantique. Caché dans un écrin de verdure, il abrite l’atelier d’Ary Scheffer et les souvenirs de George Sand.
Au N°16 de la rue Chaptal, il faut emprunter une allée discrète qui se faufile entre deux immeubles. Elle mène à un magnifique petit jardin, une maison de campagne et un bel atelier. C’est là que le peintre hollandais Arry Scheffer s’installe en 1830 pour y vivre avec sa famille et peindre. Dans son atelier, il reçoit le Tout-Paris romantique tels que Delacroix, Chopin ouGeorge Sand. Marie-d’Agoult y vient accompagnée de Liszt, ainsi que Rossini, Pauline Viardot et Tourgueniev. Tandis que le peintre réalise des portraits, Chopin s’installe au piano et joue.
Peintre d’histoire et grand portraitiste, Ary Scheffer est également le professeur de dessin de Marie, fille de Louis-Philippe, ce qui le place parmi les intimes des Orléans. Du reste, il recueille dans sa maison une partie de la collection du roi déchu en 1848, lorsqu’il est contraint de partir en exil.
Ary Lamme nous a laissé un précieux témoignage à travers une toile qui représente l’atelier de Scheffer. L’atelier conserve encore sa grande verrière et de nombreuses toiles d’Ary Scheffer. De grandes toiles figurent au centre de l’atelier, posées sur des chevalet. Devant l’une d’elle, Scheffer vêtu d’une redingote noire achève l’une d’entre elles. Une lumière nordique venant de la verrière, baigne l’atmosphère.
Aujourd’hui l’ambiance de l’atelier demeure, avec la même verrière et de nombreuses toiles. Un piano, quelques chaises, une magnifique bibliothèque viennent parachever l’ensemble.
A sa mort, Cornelia Scheffer loue la propriété jusqu’en 1899. Là, la fille d’Ernest Renan, l’apôtre du rationalisme, vient s’installer et prolonge la tradition d’accueil de la maison. Elle y reçoit Anatole France, Maurice Denis ou Puvis de Chavanne.
En 1956, la maison est vendue à l’État qui en confie la gestion en 1982 à la Ville de Paris. Le décorateur Jacques Garcia entreprend sa restauration et lui redonne une image de maison romantique en s’inspirant de nombreux autres lieux dont les décors de Nohant. En effet, le rez-de-chaussée de la maison est consacré à l’écrivaine avec une reconstitution de son salon. On peut y voir un portrait du maréchal de Saxe un des ancêtres d’Aurore Dupin, un portrait de Maurice, son fils, la main droite en plâtre de Chopin réalisée par Clésinger, gendre de l’écrivaine, un buste de George Sand. La majorité du mobilier provient de la collection léguée par la petite fille de George Sand. Dans les vitrines, on trouve des médaillons de David d’Angers représentant une grande partie des romantiques à Paris.
Aux étages, on peut voir tour à tour un portrait de George Sand dessiné par Calamatta, un portrait de Victor Hugo, ou bien celui de Pauline Viardot en sainte Cécile par Ary Scheffer. Le musée s enrichit en 1995 de souvenirs romantiques autour de George Sand, Rachel ou Sarah-Bernhardt. En 2012, les amis du musée ont pu acquérir un ensemble d’objets et de publications autour de Rachel. Ainsi, le musée possède un magnifique album qui rassemble des dessins et de brefs billets, avec quelques poèmes d’amis de la tragédienne.
Pour les groupes : Visite possible tous les jours sauf le lundi
Pour les individuels : Pas de visite prévue pour le moment