La cathédrale de Saintes visite
On pense que le christianisme s’installe en Saintonge au VIe siècle. Mais c’est saint Eutrope qui en est l’initiateur . Grégoire de Tours dit que c’est Clément V qui l’envoya évangéliser la région. C’est après sa mort que l’on commence à construire la basilique que nous connaissons aujourd’hui et qui abrite son tombeau.
Par la suite, il semble que saint Vivien puis saint Pallais décident de construire une église dédiée à Saint Pierre, Paul et Laurent à l’emplacement de la cathédrale actuelle.
Une autre tradition attribue à Pierre de Confolens évêque de 1117 à 1126 la paternité de la cathédrale romane disparue aujourd’hui. Mais on ne sait d’elle que peu de chose. Seul, le transept sud que surmonte une coupole nous évoque ce qu’elle était. La sobriété des formes et le décors simple rappellent l’abbaye de Sablonceaux.
Malheureusement, la cathédrale romane est détruite en 1126. En 1176, Henri Plantagenêt la transforme en redoute pour les soldats de Richard Cœur de Lion ce qui achève de la détruire.
La Guerre de Cent Ans repousse sa reconstruction. Il faut attendre 1430 pour qu’on décide de construire une nouvelle église. On pense d’abord la créer tel un vaisseau unique et large. mais on opte ensuite pour une nef munie de collatéraux gothiques, d’un triforium aveugle sous les fenêtres hautes. On ajoute aussi à la cathédrale un magnifique clocher porche. Ses porches comportent 4 voussures dotées d’un nombre impressionnant d’angelots.
Malheureusement, les guerres de religion placent la Saintonge aux première loges des massacres et des exactions. La cathédrale est à nouveau détruite en 1569. Les protestants sapent les piliers de la nef ce qui provoque un effondrement de la voûte.
On finit par voûter le choeur grâce au mécénat de l’évêque Bassompierre. Il est presque aussi long que la nef.Et les bas-côtés ne sont terminés qu’en 1616. Il faut admirer plusieurs chapelles. par exemple, derrière le chœur, la chapelle de la famille des Tourettes conservent de beaux décors Renaissance. A côté, les chapelles du refuge et de la Trinité comportent un beau décor.
Il subsiste encore deux galeries du cloître du XIIIe siècle. Il comporte dans le prolongement du transept sud les sacristie hautes et basses. Ces dernières s’appuient sur une construction du XIIIe siècle, la chapelle saint Barnabé. Un long bâtiment médiéval prolonge l’ensemble. Il s’agit peut-être du réfectoire des moines.
Face à la cathédrale, il y avait l’Hôtel-Dieu, le doyenné et le palais épiscopal.Mais les Guerres de religion provoquèrent leur destruction. Mais en se promenant dans le quartier de la cathédrale en se dirigeant vers la Charente, on peut apprécier les façades de quelques belles maisons.
La cathédrale de Saintes visite.
Véronique Proust