Venise et ses espions conférence projection N°2. Diplomatie et politique étrangère à Venise de Soliman à Casanova. Affaires secrètes et espionnage sont monnaies courantes dans cette ville internationale. Le Tribunal d’Inquisition épie les Vénitiens tout comme les espions surveillent les Affaires d’Orient. En effet, la menace turque oblige cette ville portuaire à redoubler de vigilance.
Lorsque les Ottomans commencent leur politique d’expansion, Venise sera la première ville à en faire les frais. En effet, elle perd progressivement ses comptoirs, Négrepont, Chypre, Mikonos. Mais en 1452, Mahomet II met fin à l’anarchie turque et reprend ses droits. Les bateaux vénitiens doivent payer lorsqu’ils abordent les terres turques. La perte d’Athènes les engage ensuite dans une guerre de 16 ans. Et la bataille de Lépante, toute victoire qu’elle est, ne redonne pas à Venise son prestige passé. Enfin, la concurrence portugaise lui enlève l’exclusivité du commerce des épices. Ainsi doit-elle négocier, surveiller, monnayer par des jeux diplomatiques subtils.
Dès 1500, le jeu diplomatique de Venise oscille entre la soumission aux Portugais ou l’amitié avec le Maghreb. Ainsi, Benedutto Sanudo se rend au Caire en 1502 pour une mission secrète qui consiste à nouer de solides relations avec l’Egypte. Puis, c’est au tour de l’homme d’affaire Domenico Trevisan. Mais les Turcs concquièrent l’Égypte et Venise doit se retirer. Par la suite, les guerres d’Italie et l’échec du roi de France à Pavie obligent les Vénitiens à reconsidérer leurs rapports avec Charles Quint. Enfin, en 1526 l’espion Alvise Gritti trahit Venise en pactisant avec le Vizir. Désormais, la neutralité est la solution la plus sage, mais elle est aussi le signe du déclin de la cité lacustre.
Dans la ville même le Tribunal d’Inquisition s’introduit dans la vie privée des Vénitiens. Il pousse même à la délation. La boîte à lettre aux accusations anonymes du palais des doges en fait foi. Venise, au cœur des négociations internationales devient alors un centre d’espionnage. En 1618, 5 Français sont jetés à l’eau une pierre attachée au cou. Quelques années plus tard, ce sont des agents espagnols qui s’enfuient de justesse avant d’être exécutés. La prison de plombs abrite quantité d’espions de tout pays. C’est aussi celle que connaît Casanova accusé de pratiques occultes et franc maçonnerie. Mais ce dernier s’enfuit dans la nuit du 31 octobre 1756, pour joindre Munich puis Paris…
Pour les groupes: Conférence disponible tous les jours dans vos locaux au jour et à l’heure de votre choix dans le cadre du cycle « Venise (4 sections) soit comme une conférence autonome. Renseignements 01 42 80 01 54
Pour les individuels: Pas de cours prévu pour le moment
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