Le château de Langeais histoire. Ce chef-d’œuvre fut construit en 1465 sous les ordres de Louis XI. Il a accueilli un événement historique pour la France : le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII en 1491. Il a toutes caractéristiques d’un château médiéval, avec de grosses tours et des mâchicoulis et un pont-levis qui fonctionne encore. Mais à l’intérieur, les salles reflètent un goût pour l’art de vivre au palais.
En réalité, il y a deux châteaux à Langeais: celui que l’on connaît le donjon carré de Foulques Nera et le grand château que Louis XI fait élever. Ce dernier se présente comme une forteresse avec tours, mâchicoulis, douves et pont-levis. Jean Bourré conseiller du roi et Jean Briçonnet alors maire de Tours en assurent les travaux. Si la façade côté ville donne des allures de forteresse médiévale, celle qui donne sur jardin annonce le début de la Renaissance. A l’intérieur 15 salles dont deux salles d’apparat et plusieurs chambres nous permettent de comprendre l’art de vivre au XVe siècle .
Après la période de faste du XVIe siècle, le château passe entre les mains de plusieurs propriétaires qui ne s’occupent pas de l’entretien du château. Jusqu’au jour où Jacques Siegfried, négociant de Mulhouse et passionné du Moyen Age, rachète le château. Il consacre sa fortune à sa restauration. Une fois le gros-oeuvre sauvé, il acquiert mobilier, tapisserie et objets d’art du Moyen Age. Il s’entoure d’historiens et d’architectes de talent, tels Lucien Roy. On remarquera du reste les magnifiques carrelages qu’il aura dessiné pour décorer les pièces. A sa mort, Siegfried lègue le château à l’Institut de France qui en a confié la gestion jusqu’en 2020 à la société Kléber Rossillon.
Leangeais comprend un certain nombre de chambres aménagées par Siegfried et l’Institut de France qui les ont remeublées progressivement. Elles ont toutes presque le même schéma : un lit à baldaquin, une cathèdre, un banc ou un dressoir. Certaines ont un bureau. La plupart sont éclairées par de vastes cheminées, des chandelles de suie ou de cire et des lustres en bronze.
avec du mobilier qu’il rachète mais aussi par l’Institut qui acquit un certain de nombre de meubles pour augmenter la collection mais aussi pour meubler ce château aux multiples pièces.
Deux salles d’apparat méritent qu’on les observe. La première est une reconstitution du mariage d’Anne de Bretagne avec Louis VIII. Anne avait hérité de la Bretagne a d’abord pensé épouser Maximilien d’Autriche. Mais la diplomatie française craignant que la France soit prise en étaux entre deux grands royaumes, assiègent Rennes et oblige les bretons à changer d’avis. Le mariage se fait quasiment en secret, entre 6 heures et 8 heures du matin le 6 décembre 1491. On tient à faire vite mais aussi à ménager Maximilien, trop occupé alors avec les Turcs. Ce mariage est d’autant plus important que s’il Charles VIII vint à mourir Anne épousera en seconde noce son successeur. Par ailleurs, il scelle à jamais la Bretagne au royaume de France.
L’autre grande salle est la salle des banquets. Une reconstitution judicieuse permet de montrer des couverts sans fourchette (qui n’existent pas), des pots pour les potages et des rôts pour les rôtis. S’y ajoutent des tourtes et des volailles, comme deux faisant à l’image du « vivant », dépecé et reconstitué.
Inutile de rajouter qu’entre les plats des acrobates et musiciens agrémentaient le dîner. Langeais possède aussi une grande salle qui présente une série de tapisseries dits des 9 Preux. On trouve aussi toute une collection de châsses, de coffres et de crédence d’une rare qualité.
Le château de Langeais histoire. Conférence projection d’1h15 faisant partie du cycle « Châteaux et demeures de France »