Modigliani à Montparnasse visite. Cette visite de quartier dédiée au grand peintre nous fera revivre les grandes heures de Montparnasse. Le peintre sera évoqué au milieu de ses amis, Soutine, Kiki, Brancusi, Lipchitz, Marie Vassiliev. Et nous découvrirons les lieux emblématiques qui portent encore sa mémoire. Cafés, restaurants, impasses et ateliers.
La Bohème parisienne des peintres et des artistes avaient longtemps pris l’habitude de se retrouver à Montmartre. Mais à partir de 1905, les travaux du métro et l’ouverture du nord de Paris à l’industrie font fuir les rêveurs.
Or il se trouve que dès 1908, Paul Fort attire à la Closerie des Lilas les poètes et les écrivains.
Ainsi, Picasso entraîne avec lui Max Jacob et Apollinaire et de nombreux artistes étrangers se réunissent dans les cafés comme le Dôme ou la Coupole.
Montparnasse forme alors une topographie bohème qui convient mieux aux artistes. Ces derniers sont presque tous étrangers et juifs pour la plupart. Voilà pourquoi l’académie de saint Pétersbourg leur est fermée. Soutine , Zadkine, Krémègne, Kisling, Archipenko, préfèrent alors venir à Paris.
Entre le boulevard et le cimetière Montparnasse, on trouve des hôtels à bas prix où certains louent une chambre à la semaine. D’autres partagent des ateliers en fond de cour, pour un loyer modique. Plus au sud, derrière la gare, des terrains vagues accueillent des fermes abandonnées, des hangars ou des ateliers de fondeurs.
Modigliani investit ateliers sur ateliers, de la cité Falguière à la rue Campagne Première. Sinon, il se fait offrir le gite par des amis (Lipchitz) ou par des femmes (Béatrice Hasting).
Boulevard Montparnasse, à l’emplacement de l’hôtel des Postes, se trouve le dépôt des marbres et les artistes viennent se fournir en emportant des blocs sur des charrettes à bras. C’est une époque que Modigliani consacre à la sculpture, des femmes d’Angkor aux déesses d’Afrique. Le visage blanchi par la poudre, Modigliani tousse mais il est heureux.
Mais il doit abandonner cette sculpture qu’il aime tant. Il réalise alors des portraits qu’il accroche chez Rosalie, rue Campagne Première. Mais cela ne suffit pas. Il peint alors des portraits, fréquente l’académie Colarossi, achète rue de la Grande Chaumière ses huiles. A deux pas de là, Zborowsky l’héberge dans un atelier qu’il partage avec Soutine.
En fin de journée, Modigliani inspecte les terrasses et propose des portraits aux touristes moyennant une bouteille de vin. Parmi les jeunes femmes qui fréquentent les ateliers, Jeanne Hébuterne. Elle est belle et fragile et devient sa maîtresse et sa muse. Tout deux arpentent les trottoirs du boulevard, et rejoignent leurs amis à la Coupole ou au Dôme.
On y trouve Apollinaire, Kiki, Foujita, Man Ray et surtout Soutine, le grand ami de Modigliani.
Les deux compères traversent la Première Guerre dans une grande misère mais ils travaillent. Modigliani peint ses plus beaux portraits de de très beaux nus aussi. Mais il tousse de plus en plus et ne se soigne pas. Un beau jour de 1920, on le retrouve chez lui inerte et sans vie. Et tout Montparnasse pleurera son Modi.
Modigliani à Montparnasse visite possible tous les jours. Renseignements au 01 42 80 01 54