La cathédrale d’Albi un joyau dans une forteresse. Cette cathédrale est unique car elle est en brique et ne ressemble aux autres cathédrales du XIIIe siècle. Son austérité extérieure est à l’opposé de sa richesse intérieure. En effet, la nef et le choeur révèlent bien des suprises. Louis Ier d’Amboise a régi au Xve siècle une iconographie très précise qui allient fresque italiennes et sculptures bourguignonnes.
Cette cathédrale de brique culminant à 40 mètres de haut en impose pour sa sévérité. Elle remplace une ancienne église romane qui existait du temps de la croisade. Mais le nouvel évêque, Bernard de Castanet a beaucoup d’ambition pour son diocèse. Aussi décide-t’il la construction de cette cathédrale en 1277. Il mettra 5 ans à réunir les fonds et posera la première pierre en 1282
Le choix de la brique n’est pas anodin car elle est rouge, couleur de la chair. Et l’évêque Bernard de Castanet, veut rappeler aux Cathares qui pensaient que Jésus était un pur esprit, le mystère de l’Incarnation du Christ. Par ailleurs, cette cathédrale n’a aucune des caractéristiques des grandes cathédrales du nord. Enfin, elle a plus l’allure d’une forteresse que d’une cathédrale. Ainsi, l’évêque entend réaffirmer le dogme catholique et l’identité languedocienne.
On accède à la nef par un escalier que surmonte un magnifique porche du XVème siècle. L’évêque Louis Ier d’Amboise qui a dépensé la moitié de sa fortune pour décorer la cathédrale, à fait appel à des artistes bourguignons. C’est aussi lui qui a imposé un programme iconographique peint. Ce dernier commence par la chapelle axiale qui évoque la naissance du Christ. Aux magnifiques sculptures des Prophètes qui avaient prédit la naissance du Christ, correspond celle des Apôtres qui l’ont accompagné dans sa mission. A cette chapelle axiale qui révèle la naissance du Sauveur, correspond celle du le Jugement Dernier .
A cette annonce correspond à l’opposé de la nef, une superbe fresque représentant la Jugement Dernier. Et les fresques de la voûte nous apprennent ce que l’homme doit suivre comme chemin de vie pour monter aux cieux. En un premier temps, il faut cultiver les vertus. Ainsi les vertus cardinales et théologales ornent les voussures. Il faut aussi suivre la vie des saints. Et nombre d’entre eux figurent aussi entourant le personnage de sainte Cécile à qui est dédiée la cathédrale.
Au fond, encadrant un magnifique orgue très imposant par la qualité de ses sculptures et sa dimensions se trouve une immense fresque du Jugement Dernier. L’Enfer à droite, représente en haut des hommes et femmes qui tiennent le livre de leurs faits et gestes. Mais ils tombent en enfer. Là c’est le chaos, les corps crispés subissent mille tortures pour ne pas avoir suivi l’exemple des saints et des vertus. Les flammes envahissent presque toute la surface où émanent les corps déchiquetés.
A gauche d’autres personnages tiennent également le livre à la main et montent au ciel. Au chaos de l’Enfer s’oppose une hiérarchie, un ordre, une sérénité qui est celle avec laquelle Dieu a conçu le monde.
Cette fois-ci, ce sont des artistes flamands qui ont œuvré.
Dans l’ensemble, la cathédrale surprend pour la différence extrême entre son aspect extérieur et son décor intérieur. On se réjouira de la visiter et d’en entendre les explications.
La cathédrale d’Albi un joyau dans une forteresse.
Cours en ligne le Jeudi 28 octobre à 18h30.
Durée 1h15. Prix: 10 €
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