Femmes artistes 1780-1830 cours en ligne. Cette exposition du musée du Luxembourg met en lumière le travail de nombreuses femmes peintres au cours de cette période. Elle prouve également qu’au-delà de leur combat, nombre d’entre elles ont eu une carrière. Et ce, aussi bien dans la peinture de Genre que dans celle de l’Histoire. Mais il s’avère que la nouvelle société préfère commander les portraits. Et là encore les femmes sauront transformer les modèles et ouvrir la voie au romantisme. Et ce, grâce à une stratégie que nous tenterons de définir.
Les femmes peignent depuis tout temps mais on a peu de renseignements sur leur parcours. En effet, la cause en est qu’elles travaillaient dans un atelier, souvent familial et le maître signait leur travail. Par ailleurs, elles se mariaient, parfois plusieurs fois, et leur nom disparaissait des dictionnaires. Or en 1777, elles acquièrent le statut d’artiste libre et peuvent désormais signer leur œuvre. Pour autant, cela ne leur permet pas d’entrer facilement à l’Académie. En effet, cette dernière fixe un quota de 4 académiciennes.
C’est ainsi qu’Elisabeth Vigée-Lebrun et Adélaïde Labille-Guiard furent acceptée en ce lieu. Elles recevaient un véritable enseignement mais entendaient aussi beaucoup de sarcasme. Le véritable problème était l’étude sur le modèle vivant. Et nombreux étaient les critiques qui estimaient que peindre un homme nu était une atteinte à leur pudeur. Mais la Révolution supprime l’Académie et la remplace par la Commune générale des Arts dont elles sont exclues.
Ceci est catastrophique pour leur carrière et les femmes artistes réfléchissent dès lors à une stratégie. Elles fréquentent le Louvre et les ateliers des grands maîtres tels David et le baron Gérard. Elles présentent place Dauphine des portraits mettant en valeur leur qualité d’expression ou d’idéalisation du visage et des vêtements. (Marie Geneviève Bouliard, Marie Adélaïde Durieux). Certaines s’accrochent à la peinture d’histoire, même si les toiles sont grandes et leur achèvement laborieux.(Marie Joséphine Mongez). Mais lorsque ce genre de peinture essentiellement commandé par l’Etat, subit une grande crise vers 1810 dans une France en guerre, elles se tournent vers la peinture de genre.
Dès lors, elles évoqueront des sujets intimes dans des intérieurs qui rappellent certaines peintures hollandaises. Parfois ce sera une apologie de l’amour ou de la galanterie. Là encore elles rencontrent critiques et sarcasme. Pour autant, une clientèle de collectionneur affectionne particulièrement ce genre. Et comme elles racontent à la manière antique, des scènes de genre, naît alors une confusion entre la peinture de genre et la peinture d’histoire. Ce serait peut-être bien la porte ouverte à la peinture romantique…
Enfin, certaines tentent le voyage en Italie et se lancent dans le paysage classique. C’est le cas de Julie Duvival qui, par ailleurs, était la belle-sœur de Victor Hugo. Son goût pour les antiquités classiques du forum de Rome lui vaudra un franc succès. Quant à Joséphine Sarrazin de Belmont, elle s’attachera à renouer avec le paysage classique. Enfin, Hortense Haudebourt-Lescot se spécialisera dans la scène exotique de caractère folklorique.
Femmes artistes 1780-1830 cours en ligne . Nous évoquerons ainsi leur combat, leur apprentissage, leurs stratégies, leurs spécificité.
Pour les groupes: conférence disponible à tout moment en visio
Renseignements au 01 42 80 01 54
Pour les individuels. pas de cours prévu pour le moment